RE2020 : Comment construire une maison conforme à la norme ?

Par Sylvain ZaffiniPictograme d'une horlogeMis à jour le

Maison individuelle à énergie positive respectant la norme RE2020La nouvelle Réglementation Environnementale 2020 s’inscrit dans le cadre de la loi Transition énergétique pour la croissance verte ainsi que de la loi Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (loi ELAN 2018). Elle a pour buts principaux d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments neufs, de tenir compte des conditions climatiques futures et d’atténuer l’impact du bâtiment sur le climat par une meilleure prise en compte des émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des bâtiments. Isolation, matériaux, équipements, ventilation, formalités… voici tout ce qu’il faut savoir sur la construction d’une maison individuelle conforme à la norme RE2020.

Les exigences de performance énergétique

La nouvelle réglementation 2020, impose un certain nombre de critères et de normes à respecter pour la construction des maisons contemporaines. Ces exigences législatives englobent de nouveaux labels et de nouveaux indicateurs de performance du bâtiment à prendre en compte ainsi qu’une évolution des seuils de performance déjà en partie présents dans le réglementation thermique RT2012 :

  • L’indicateur Bbio qui mesure la performance de l’enveloppe du bâtiment. Il sera désormais de 63 points au maximum pour une maison individuelle soit 30 % de moins que pour la RT2012 ;
  • L’indicateur Cep (consommation d’énergie primaire) qui mesure lui la performance des équipements du logement (chauffage, ventilation, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, refroidissement). Le Cep maximum à respecter est de 75 kWhep/m²/an ;
  • Le Cepnr qui concerne les mêmes équipements mais mesure ne mesure cette fois que la part d’énergie primaire non-renouvelable dans la consommation d’énergie primaire. Son niveau maximal est fixé à 55 kWhep/m²/an ;
  • L’indicateur DH pour « Degré-Heure » d’inconfort qui mesure le nombre d’heures d’inconfort à l’année par rapport à une température jugée trop élevée à savoir 26°C. Il ne doit théoriquement pas excéder 350 DH à l’année même si une limite jusqu’à 1250 DH est tolérée ;
  • L’indicateur ic énergie qui mesure l’impact carbone de la construction sur l’ensemble de son cycle de vie estimé à 50 ans. Pour les maisons individuelles en 2022, l’ic max énergie est de 160 kgs eq CO2/m²/an et sera en 2025 de 260 kgs eq CO2/m²/an ;
  • L’indicateur ic construction qui suit la même logique mais qui s’attarde spécifiquement sur le cycle de vie des matériaux de construction utilisés sur une période de 50 ans, l’objectif étant l’utilisation de matériaux de plus en plus durables et décarbonés de leur production jusqu’à leur recyclage. L’ic construction max pour une maison individuelle est de 640 kgs éq. CO2/m² pour 2022 et passera à 530 kgs éq. CO2/m² en 2025, puis 475 kgs éq. CO2/m² en 2028 et enfin 415 kgs éq. CO2/m² en 2031.

A noter que les seuils fixés pour tous ces indicateurs sont régulièrement modulés par rapport à différents paramètres tels que la localisation géographique ou encore la surface moyenne des bâtiments.

L’isolation thermique

Afin de respecter tous ces indicateurs précédemment édictés, la Réglementation Environnementale RE 2020 prévoit de nouveaux critères de performance pour les matériaux d’isolation utilisés dans la construction et la rénovation des habitations. Ces nouvelles normes visent à offrir une meilleure protection contre les variations climatiques et à maintenir une température optimale à l’intérieur en toutes circonstances. Les logements doivent ainsi avoir une consommation d’énergie primaire inférieure à 100 kWh/m2/an pour l’ensemble des équipements et à 12 kWh/m2/an uniquement pour le chauffage.

Des indicateurs de performance encore plus contraignants pour l’isolation

Afin de respecter ces exigences, la réglementation préconise l’utilisation de matériaux d’isolation performants dont la capacité à résister aux variations thermiques est matérialisée par leur niveau de résistance thermique R. Cet indicateur R dépend alors de différents paramètres :

  • De la zone de la maison à isoler (murs, toiture, plancher, fenêtres) ;
  • De la zone géographique et du climat ;
  • Du niveau de conductivité thermique de l’isolant.

La résistance thermique R minimum est désormais de 3,3 à 4,8 pour la toiture (un R entre 4,5 et 7 est cependant conseillé), de 2 à 2,9 pour les murs (R conseillé de 3,7) et de 2,1 à 2,7 pour les planchers (R conseillé de 3), selon la zone concernée et le type d’isolation.

Les matériaux mis en avant

La RE2020 met principalement en avant les isolants biosourcés qui sont non seulement efficaces, mais aussi éco-responsables. Les isolants les plus adaptés aux critères de la RE 2020 sont notamment :

  • La laine de verre qui est un matériau naturel bon marché facile à appliquer et qui offre une bonne résistance thermique ;
  • La laine de roche qui est plus solide que la laine de verre et donc parfaite pour les murs porteurs ou exposés aux intempéries ;
  • Le polystyrène expansé, composé de petites billes limitant la diffusion d’air ;
  • Les panneaux rigides en polyuréthane qui sont très légers et possèdent un faible coefficient thermique ;
  • La ouate de cellulose ondulée qui est durable, ignifuge, thermorégulatrice et acoustiquement performante ;
  • La fibre de bois, particulièrement écologique et recyclable avec des performances thermiques et acoustiques élevées.

La nouvelle réglementation met l’accent sur l’isolation des principales parties de la maison responsable des déperditions de chaleur qui sont notamment la toiture, les murs et les planchers bas avec un niveau de résistance thermique R plus élevés. Enfin, elle encourage à l’utilisation de nouvelles techniques d’isolation très efficaces telles que l’isolation par l’extérieur (ITE), l’isolation par sarking ou l’isolation projetée.

La ventilation et la qualité de l’air intérieur

Afin d’obtenir un niveau d’étanchéité optimal et de réduire la chaleur ressentie dans les pièces humides, la RE2020 recommande l’utilisation de systèmes de ventilation efficaces tels que la pompe à chaleur, la VMC double flux ou bien encore la VMC simple flux hygroréglable.

La RE2020 impose en outre aux professionnels du bâtiment de vérifier et de mesurer les performances des systèmes de ventilation mécanique dans le résidentiel neuf (maisons individuelles et logements collectifs) avant que le bâtiment ne soit achevé avec un niveau de perméabilité à l’air (ou d’infiltrométrie) qui doit rester inférieur à 0,6 m³/h/m² lors d’un test d’étanchéité à l’air.

Pour accompagner cette obligation, un protocole mis en place par les pouvoirs publics et intitulé “Protocole Ventilation RE2020” détaille la procédure à suivre en procédant tout d’abord à une pré-inspection puis en vérifiant visuellement tous les éléments du système et enfin en mesurant le débit et/ou la pression aux bouches d’aération. Ce protocole détaille également les instructions sur tous les points de conformité à vérifier, les règles d’échantillonnage et d’étalonnage ou encore la méthodologie à poursuivre pour mesurer chacun de ces points.

Les énergies renouvelables

Pour atteindre les ambitieux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la RE 2020 a mis en place des exigences spécifiques en matière d’utilisation des sources d’énergie renouvelable pour les maisons individuelles. Les nouvelles maisons construites dans le cadre de la RE2020 devront ainsi être autosuffisantes en énergie et devront pouvoir produire au moins la même quantité que ce qu’elles consomment, voire plus. Afin d’obtenir un permis de construire, il sera donc nécessaire de faire la preuve de la capacité de production d’énergie renouvelable du logement afin de pouvoir couvrir tous ses besoins énergétiques.

Ces sources de production pourront inclure notamment :

  • L’installation de capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ;
  • L’utilisation de la biomasse avec un poêle ou une chaudière à bois ou à granulés ;
  • Des systèmes photovoltaïques pour la production d’électricité ;
  • Des chauffe-eaux solaires individuels (CESI) ;
  • Des pompes à chaleur.

Des systèmes hybrides PAC + chaudière ou encore des systèmes solaires combinés (SSC) sont également mis en avant pour parvenir à une maison entièrement autonome en énergie et même mieux à un bâtiment à énergie positive (BEPOS), le surplus d’énergie pouvant être stocké ou revendu.

La gestion de l’eau et des déchets

Toujours dans une optique de rationalisation de l’énergie et d’autonomie énergétique, la RE2020 encourage les propriétaires à mettre en place des systèmes de gestion des eaux pluviales afin que celles-ci puissent être réutilisées pour différents usages (arrosage, nettoyage du sol, alimentation des sanitaires, assainissement, lavage du linge). Des dispositifs de récupération des eaux de pluie peuvent ainsi être installés dans le prolongement des gouttières et de la toiture sans qu’ils ne soient pour le moment obligatoires. L’objectif est ainsi de rationaliser la consommation d’eau pour les secteurs les plus consommateurs et les zones les plus soumises à la contrainte hydrique.

Par ailleurs, dans une optique d’analyse du cycle de vie du bâtiment (ACV), les concepteurs de maisons individuelles doivent également prendre en compte le caractère réutilisable et recyclable des matériaux de conception utilisés avec une valorisation des déchets ou le cas échéant, des procédures de traçabilité pour leur élimination.

Les matériaux de construction durables

La RE2020 fait la part belle aux matériaux biosourcés pour limiter toujours plus l’empreinte carbone de la construction. Il existe ainsi une grande variété de matériaux biosourcés courants qui sont mis en avant pour une construction bioclimatique tels que le bois, le bambou, les fibres naturelles, la ouate de cellulose, le liège, la laine, le chanvre ou encore le lin. Ces matériaux sont renouvelables et disposent d’une bonne performance thermique. Ils peuvent également être recyclés ou réutilisés principalement pour l’isolation.

La RE2020 insiste notamment sur l’utilisation des isolants avec des coefficients R encore plus élevés que ceux prévus par la RT2012 afin d’optimiser la capacité de retenir chaleur en hiver et celle du refroidissement en été. Les matériaux biosourcés présentent également plusieurs avantages par rapport aux matériaux conventionnels à savoir une meilleure isolation thermique et acoustique, un meilleur confort et une durabilité plus importante, le tout avec des processus de production et de transport beaucoup moins polluants. Ceux-ci devraient ainsi progressivement remplacer le béton particulièrement polluant et énergivore avec des alternatives de plus en plus mises en avant jusque dans les fondations telles que le béton-bois, la terre cuite ou le béton bas carbone utilisant beaucoup moins de ciment.

Détails d'une maison individuelle à énergie positive norme RE2020

Les équipements et systèmes intelligents

La maison neuve thermiquement efficace s’apparente aussi de plus en plus à une maison intelligente. Les solutions connectées offrent en effet désormais la possibilité de surveiller et d’optimiser en temps réel le confort au sein du logement grâce à des systèmes de bascule automatique vers les équipements les plus énergétiquement efficaces pour les besoins du moment. Elles permettent ainsi une adaptation en fonction de de la météo pour utiliser les équipements uniquement lorsqu’ils sont réellement utiles afin d’éviter les surconsommations.

C’est le cas par exemple des thermostats intelligents qui régulent la température pièce par pièce ou encore des différents systèmes de domotique permettant de programmer le chauffage ou l’éclairage (parfois même à distance) pour qu’ils s’allument et s’éteignent selon le moment de la journée ou la température de la pièce. L’utilisation de systèmes intelligents offrent également un confort supplémentaire pendant les mois chauds grâce à une gestion intelligente des ouvertures et des fermetures des volets roulants.

L’architecture bioclimatique

Les concepteurs de maisons doivent porter une attention particulière à leur conception bioclimatique pour éviter que les habitations ne deviennent étouffantes lors des périodes de forte chaleur et limiter le recours trop important à des solutions de rafraîchissement énergivores comme la climatisation. La forme, l’orientation et l’inertie du bâtiment doivent ainsi être prises en compte, tout comme la taille et la protection solaire des baies vitrées par exemple par l’intermédiaire de volets intelligents, de brise-soleil ou par l’implantation intelligente de végétation.

Pour optimiser la consommation d’énergie et le confort intérieur dans une maison neuve, on essaie alors d’exploiter au mieux l’ensoleillement en hiver et de le bloquer en été. Une maison bioclimatique doit ainsi être conçue de manière à minimiser sa consommation d’énergie pour chauffer, climatiser ou éclairer ses occupants. Les nouvelles constructions certifiées RE 2020 prévoient dans cette optique une superficie de fenêtres et baies vitrées représentant au moins 1/6e de la superficie totale du logement.

Une isolation thermique efficace est également un prérequis indispensable pour réduire au maximum les ponts thermiques et limiter les transferts thermiques de l’extérieur vers l’intérieur. Des systèmes de rafraîchissement peu consommateurs d’énergie, tels que les brasseurs d’air et les puits climatiques sont toutefois envisageables pour améliorer durablement le confort estival de manière abordable et peu gourmande en énergie.

Les enjeux de la RE 2020 pour la construction neuve

La RE2020 vise à améliorer la performance énergétique et le confort des constructions tout en réduisant leur empreinte carbone. Elle se compose alors de trois principaux axes à savoir :

  • L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs grâce notamment à une isolation toujours plus renforcée et une augmentation des exigences sur l’indicateur Bbio (seuil maximum de 63 soit 30% de moins pour la RT2012) ainsi que sur les niveaux de consommation énergétique (100 kWh/m²/an au maximum pour l’énergie totale consommée – dont 12 kWh/m²/an pour le chauffage – contre 200 kWh/m²an auparavant) ;
  • La réduction de l’impact de la construction sur le climat par une analyse tenant compte de l‘intégralité du cycle de vie du bâtiment autant dans sa construction (matériaux utilisés) que dans son utilisation au quotidien (équipements, chauffage, climatisation, éclairage…). Les émissions de gaz à effet de serre doivent ainsi ne pas dépasser 4kgs de CO2eq/m2/an depuis 2022 pour les maisons individuelles ;
  • La création d’un lieu de vie et de travail adapté aux conditions climatiques futures et notamment à la multiplication des épisodes caniculaires avec la mise en avant du concept de confort d’été et la création de l’indicateur DH pour le degré d’heures d’inconfort (350 DH par an au maximum pour une maison jugée confortable et 1250 DH au maximum pour un seuil considéré comme « tolérable).

Voici un tableau résumant les principales différences entre la RT2012 et la RE2020 :

RéglementationRT 2012RE2020
Bâtiments visésBâtiment basse consommation (BBC)Bâtiment à énergie positive (BEPOS)
Dépenses énergétiques maximales (solde)50 kWh/m²/an0 kWh/m²/an
Consommation d’énergie maximale (chauffage, eau chaude sanitaire, appareils électriques, éclairage)200 kWh/m²/an100 kWh/m²/an
Consommation de chauffage maximale 50 kWh/m²/an12 kWh/m²/an
Émissions de CO2 maximales-4 kgs de CO2/m²/an
Procédés mis en avant Isolation thermique
Pose de double vitrage
Remplacement de chauffage
Isolation thermique
Généralisation des énergies renouvelables
Utilisation de la domotique
Écoconstruction
Prise en compte de l’empreinte carbone des matériaux

Les avantages financiers et fiscaux

Les maisons RE2020, si elles seront plus chères à l’achat (d’environ 10 % au début puis d’environ 4 % avec l’effet d’apprentissage) permettront cependant de bénéficier d’une consommation d’énergie bien plus faible que les maisons RT 2012 et encore bien moins importante que celles construites avant. Elles disposeront également d’une empreinte carbone réduite et contribueront ainsi directement à la lutte contre les dérèglements climatiques tout en offrant une plus-value sur le long terme dans l’optique d’une future revente, notamment pour des investisseurs.

Différentes solutions de financement permettent en outre de faciliter l’achat d’une maison neuve pour de plus en plus de ménages. C’est le cas notamment de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permettant de financer une bonne partie de la construction (généralement 40 %) le tout sans intérêt. C’est également le cas du prêt Accession Sociale ou du prêt Action Logement. Les investisseurs peuvent eux se tourner vers des dispositifs de défiscalisation verte tel que le Pinel pour le plus connu.

Suite à la construction, de nombreuses aides pourront également être sollicitées pour entreprendre des travaux d’amélioration énergétique comme notamment l’aide MaPrimeRénov, les Certificats d’économies d’énergie (CEE) ou encore la TVA à 5,5 %.

Les étapes pour construire une maison individuelle RE 2020

Plusieurs étapes sont à respecter pour la construction d’une maison neuve avec la RE2020.

Les études de conception

Des études préalables sont nécessaires pour entreprendre un projet de construction et vérifier que celui-ci réponde aux normes environnementales et énergétiques imposées par la RE 2020. Les choix architecturaux et techniques devront notamment être validés en fonction de l’endroit, de l’emplacement et des besoins énergétiques du projet, à travers le calcul d’un logiciel officiellement reconnu par les autorités publiques.

Ces analyses doivent être fournies avec la demande de permis de construire pour les parties concernant le Bbio et le DH. Un examen environnemental (analyse du cycle de vie) est fait avant le démarrage des travaux, afin que l’information soit disponible si les autorités administratives la demandent. Les résultats devront être mis à jour une fois que les travaux seront terminés, de manière à prouver que toutes les exigences réglementaires ont été respectées.

Les formalités administratives

Le maître d’ouvrage doit produire une attestation de prise en compte de la RE 2020 qui a pour objectif de sensibiliser aux enjeux de cette directive dès la phase de conception. Cette attestation est également exigée pour l’obtention du permis de construire et démontre notamment que les seuils des indicateurs Bbio, DH et Ic Construction sont respectés, que l’accès à l’éclairage naturel est assuré et qu’un engagement a été pris pour vérifier le système de ventilation ainsi que pour mesurer les performances obtenues.

À la fin des travaux

Au moment de la déclaration d’achèvement des travaux, le maître d’ouvrage doit fournir une attestation confirmant que la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) a été respectée. Celle-ci est rédigée par un tiers habilité tel qu’un architecte qui contrôle le produit et s’assure que les exigences thermiques, les exigences liées à la perméabilité à l’air et au système de ventilation, ainsi que 10 autres données environnementales ont bien été prises en compte. Une fois cette attestation reçue, il restera encore à tester l’étanchéité à l’air et à vérifier le système de ventilation pour certifier de la performance optimale du bâtiment.

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