Ça nous est arrivé à tous : multiplier les couches de peinture sur un support qui ne voulait absolument pas prendre la teinte définitive. Les raisons de ce problème sont multiples, mais on peut heureusement éviter de se ruiner en peinture en suivant quelques préceptes bien précis. Il est cependant nécessaire de bien comprendre que dans certains cas, les couches successives de peinture sont le meilleur moyen d’obtenir un résultat parfait et durable. Voici notre guide sur les couches de peinture et comment les maîtriser.
Pourquoi doit-on appliquer plusieurs couches de peinture ?
Certaines peintures sont élaborées pour être utilisées en plusieurs couches très fines et successives. Il s’agit là de leur mode de fonctionnement et on ne peut pas prétendre obtenir un résultat adéquat sans suivre cette répétition.
D’autres peintures, monocouches, ne parviennent pas à couvrir le support du premier coup, on doit donc multiplier les applications. Pourquoi ? Le plus souvent, une succession anormale de couches de peinture est due à une mauvaise préparation du support, à l’absence d’un produit d’accroche, ou tout simplement à une peinture mal sélectionnée par rapport au support.
Utilisant ainsi une mauvaise technique ou un mauvais produit, on ne parvient pas à couvrir raisonnablement le support et on multiplie logiquement les applications.
Anatomie des couches de peinture : Aucune place pour le hasard
On distingue le plus souvent les peintures monocouches des autres autres peintures nécessitant plusieurs applications. Pourtant, très souvent la peinture monocouche n’en est pas réellement une. Il existe en effet toute une préparation du support qui constitue souvent une couche de produit à part entière.
Vous pouvez décortiquer l’application d’une peinture en suivant quelques étapes basiques.
La couche de primaire : Indispensable
La très large majorité des supports doit idéalement être préparée pour recevoir une couche de peinture. Appliquer une couche de peinture directement peut aboutir sur des problèmes de tenue dans le temps, de séchage ou tout simplement de rendu final.
On conseille donc toujours d’appliquer une couche de primaire sur le support. Le primaire est un produit généralement très liquide destiné à stabiliser le support et à créer la surface la plus propice à recevoir la peinture. Les résultats sont sans appel : peinture plus lisse, couleurs plus éclatantes et durée de vie étendue.
Vous devrez choisir le primaire le plus adapté au matériau travaillé, qu’il soit pulvérulent, humide ou autre, il existe toujours un produit recommandé.
La première couche de peinture, jouer la finesse
Une fois votre primaire sec et prêt à être peint, on pourra passer la première couche de peinture.
Dans le cas des peintures monocouches, on recommande d’appliquer une épaisseur de peinture raisonnable, sans ni forcer ni rechigner. On voit très rapidement comment tirer la peinture sans la raréfier.
Pour les peintures multicouches, on conseille généralement de passer une première couche la plus fine possible. De cette manière, la seconde couche disposera d’une surface relativement lisse et ne créera pas de phénomène de stries indésirable.
Une seconde couche de peinture : Nécessaire dans certains cas
D’autres couches de peinture sont parfois nécessaires pour disposer d’un rendu impeccable. C’est très souvent le cas lorsque l’on essaie d’appliquer une couleur très claire sur un support très foncé. Obtenir la teinte finale s’avère ainsi très difficile et on doit appliquer plusieurs couches.
Pour éviter ce problème, vous pouvez judicieusement appliquer une couche de peinture blanche sur votre support sombre, puis appliquer la teinte finale, la couleur sera exacte beaucoup plus rapidement.
Il arrive aussi très souvent que des traces d’humidité continuent à apparaître à travers la peinture même après un grand nombre de couches. C’est là le symptôme d’une peinture mal choisie. L’humidité, comme d’autres problèmes de santé du support, doit faire appel à une peinture spéciale qui permettra de neutraliser ses effets pernicieux. Par exemple, une sous couche de peinture technique et stabilisatrice sera recommandée sur un support humide.
Combien de couches de peinture pour des supports spéciaux ?
Certains supports sont bien connus pour nécessiter plusieurs couches de peinture. C’est souvent avec ces surfaces qu’il faut faire attention et bien choisir sa peinture, sous peine de devoir passer de très nombreuses applications et ainsi dépasser de très loin son budget peinture.
Multiplier les couches de peinture au plafond : Une bonne idée ?
Les plafonds reçoivent la poussière, les graisses de cuisson, la fumée de cigarette et bien d’autres joyeusetés. Ils s’encrassent donc beaucoup plus rapidement que les autres surfaces, d’autant plus qu’ils sont généralement blancs.
On a donc tendance à appliquer de nombreuses couches de peinture de manière à masquer toutes ces saletés. Pourtant, ce n’est pas forcément recommandé. Nous vous conseillons de placer vos efforts sur un bon nettoyage du plafond, une bonne bonne couche d’accroche et l’application d’une peinture spéciale plafond monocouche. Sauf cas particulier, le résultat devrait être impeccable et beaucoup plus léger qu’une accumulation de couches de peinture très épaisses.
Peindre un meuble, une série d’étapes indispensables
La peinture d’un meuble, qu’il ait été verni, peint ou brut, demande quant à elle une succession de plusieurs couches.
Nous vous recommandons, une sous couche stabilisatrice ou bouche-pores après un bon ponçage et dégraissage. La peinture sera appliquée en plusieurs couches très fines avec de légers ponçages intermédiaires.
Une fois toutes ces couches sèches et très lisses, il vous sera indispensable d’appliquer plusieurs couches de vernis incolore, en suivant le même processus de ponçages intermédiaires.
Certes, la peinture d’un meuble est longue et fastidieuse, mais si elle est menée dans les règles de l’art elle durera aux agressions et nettoyages durant très longtemps sans ternir.