Énormément de particuliers qui effectuent la rénovation d’une maison ancienne se heurtent au problème du parquet. Le choix est cornélien et vous seul êtes en mesure de définir quelle orientation devra prendre votre rénovation à ce sujet.
Les anciens parquets sont magnifiques, ils offrent l’esthétique inégalable du passage du temps, le plus souvent après un peu de travail. Pourtant, il n’est pas toujours facile d’opter pour la conservation d’un ancien parquet. Les travaux sont généralement longs, délicats et obligent dans la majorité des cas à faire intervenir un professionnel bien équipé. Nous vous aidons ici à comprendre comment se déroule une rénovation de parquet, pour à terme, que vous puissiez prendre la meilleure décision concernant votre parquet.
Quel coût moyen pour la rénovation d’un parquet ?
Il est particulièrement difficile d’estimer le coût moyen de rénovation d’un parquet. En effet, chaque parquet est différent et propose ses propres spécificités. Chaque parquet a été monté différemment, utilise un bois unique (essence, mais aussi âge, provenance et autres éléments), et souffre de maux propres à sa situation. Le temps de travail demandé par la rénovation sera donc largement variable.
On peut cependant réduire les variables à certaines étapes totalement indispensables, qui seront forcément représentées dans une rénovation de parquet lambda.
Généralement un parquet est nettoyé, puis poncé plusieurs fois jusqu’à ce que les lames présentent une surface jugée parfaite par le professionnel.
On procède ensuite au dépoussiérage, puis on applique la couche de finition. Cette dernière peut faire appel à différents produits, mais dans la très grande majorité des cas, le travail consiste généralement à étaler un produit de finition avec un pinceau ou un rouleau.
Ces étapes sont les plus basiques et ne peuvent pas être évitées dans 99% des rénovations de parquet. Elles présentent donc des coûts incompressibles, qui pourront augmenter selon votre niveau d’exigence et surtout selon l’état premier du parquet.
On estime que dans l’ensemble une rénovation basique de parquet dispose de prix allant de 45€/m² à plus de 110€/m². Une fourchette relativement large qui vous permettra de moduler votre rénovation pour qu’elle demeure dans les limites de votre budget.
Étapes principales de la rénovation d’un parquet
Les étapes qui sont indispensables sont véritablement les travaux qui redonneront à votre parquet l’éclat du neuf. L’esthétique, la facilité de nettoyage et le confort de piétinement seront donc très similaires à ceux d’un parquet neuf.
Pour bien que vous compreniez l’importance et le déroulement de ces étapes, nous vous proposons des explications plus détaillées. Vous pourrez ainsi déterminer où placer l’accent et où ne pas trop forcer.
Avant toute chose, sachez que votre pièce (ou vos pièces) devra être entièrement vidée. Ensuite, le parquet devra être lessivé pour travailler sur une surface idéale.
Le ponçage, élément indispensable
Le ponçage du parquet est indispensable. C’est cette étape qui va déterminer le niveau de rendu final de votre parquet.
Le ponçage permet de décaper l’ancienne finition du parquet, de supprimer les rayures, mais également de niveler les lames et de réduire les traces d’impact.
Généralement, le parquet flottant dispose d’une couche de bois de quelques millimètres d’épaisseur, il peut donc le plus souvent être poncé deux ou trois fois maximum.
Le parquet massif est lui très épais et peut être poncé de très nombreuses fois sans aucun problème.
Le ponçage principal
Le ponçage principal, c’est-à-dire 90% de la surface d’une pièce, s’effectue généralement à l’aide d’une ponceuse à tambour.
Ces ponceuses industrielles sont massives et peuvent peser plus de 60kg.
Leur poids est expliqué par la présence d’un tambour qui écrase le papier de verre sur le sol. Le ponçage est donc très agressif, mais permet d’ôter une épaisseur raisonnable de bois en très peu de temps.
Généralement, on effectue plusieurs passes à l’aide de papiers de verre de différents grains : 60, 100 et 120, certains professionnels préfèrent un rendu plus fin et descendent jusqu’au papier 220 ou 240.
Ces ponceuses sont très délicates à utiliser et on recommande expressément de confier le projet à un professionnel sous peine de ruiner irrémédiablement le parquet.
Poncer les bords et angles
Les ponceuses à tambour ne peuvent pas poncer les angles ou les zones très proches des murs. Il en résulte donc des zones non poncées.
Les angles seront travaillés à l’aide d’une ponceuse vibrante adaptée, tandis que le long des murs on utilisera une ponceuse orbitale destinée à cet usage.
Il faudra suivre exactement les mêmes grains de papier que pour le ponçage principal et éviter de creuser le parquet plus que nécessaire.
Comment finir un parquet ?
Une fois la dernière passe de ponçage terminée, il ne reste plus qu’à dépoussiérer la pièce ou la maison.
Cette étape doit être réalisée très méticuleusement et même être répétée plusieurs fois.
Balais, aspirateurs industriels, et autres seront vos alliés. Le but est que la poussière de ponçage, qui est très fine, soit entièrement retirée de la maison. On pourra ainsi passer à la finition du parquet dans les meilleures conditions.
Vernir un parquet : la solution principale
La très grande majorité des particuliers ont recours à un vernis ou à une vitrification pour assurer la finition de leur parquet. Le vernis permet en effet d’imperméabiliser le bois et de transformer la couche supérieure en couche dure et résistante aux impacts, aux rayures et au piétinement.
Le vernis demande souvent plusieurs couches successives de manière à offrir une résistance optimale.
Le seul inconvénient est que la forte brillance du vernis (et encore plus pour une vitrification) laisse percevoir le moindre défaut. Il faut donc réaliser un ponçage impeccable et ôter le moindre grain de poussière avant vernissage.
Huilage d’un parquet, entretien délicat
Au lieu d’utiliser du vernis, on peut tout à fait appliquer une huile sur le parquet. Il faudra choisir une huile directement élaborée pour un usage parquet, sous peine de travailler pour rien.
L’huile donne un rendu plus mat et beaucoup plus naturel que le vernis. En revanche, l’huile protège moins le bois contre l’humidité et le piétinement. De plus, il faut s’assurer d’appliquer une couche d’huile au moins une fois par an pour protéger son parquet durablement.
Pourquoi ne pas envisager un cirage de parquet ?
Appliquer de la cire sur un parquet est une solution utilisée depuis des siècles.
La cire protège en effet le bois et l’imperméabilise dans une certaine mesure. En outre, la cire permet de dissimuler les rayures et petits en creux et les remplissant.
En revanche, la cire est très délicate à appliquer et demande beaucoup d’efforts. Tout comme l’huile, la cire doit être appliquée régulièrement pour assurer une protection efficace.
Rénovation d’un parquet en profondeur
Il arrive cependant que le parquet soit trop ancien trop abîmé pour être rénové à l’aide de ces simples étapes.
Dans ces cas-là, il faut passer à la vitesse supérieure et faire réaliser des travaux plus profonds, plus longs et évidemment un peu plus onéreux.
Solidifier un parquet
Beaucoup de maisons anciennes disposent d’un plancher au lieu d’un parquet. Un plancher est un sol bois massif qui ne dispose d’aucune dalle béton comme support. Généralement, on trouve les planchers dans les maisons très anciennes ou dans les mezzanines souvent posés sur une chape.
Dans ces cas-là, les parquets peuvent souffrir de maux très typiques de cette construction.
Supprimer la flexion d’un parquet
En premier lieu ces parquets peuvent souffrir de flexion. C’est-à-dire que les lames étant un peu disjointes s’affaissent lorsqu’on marche.
Généralement, la raison est un manque de poutres de support sous le plancher. On ajoutera donc des poutres sous le plancher et des renforts en “X” si possible. Les poutres ne doivent pas être espacées de plus de 60cm, 40cm pour une solidité maximale.
Réduire les grincements d’un parquet
Ce type de parquet tend également à grincer lorsqu’on se déplace. Là encore, la solution au problème se trouve sous le plancher.
Pour éviter les grincements, on doublera le dessous du plancher à l’aide de panneaux OSB ou encore mieux panneaux de particules d’une épaisseur supérieure à 18mm.
Ces panneaux renforceront la solidité du plancher et le rendront plus rigide.
Reboucher les dommages d’un vieux parquet
Le charme d’un parquet est le plus souvent dû à son vécu. Ce vécu se traduit par des traces d’usure et des dommages inhérents au passage du temps.
Parfois il arrive que ces dommages soient trop importants et des réparations s’imposent donc. Le plus souvent il s’agit de changer des zones cassées et de remplir des creux trop profonds.
Boucher de petits trous et impacts
Pour boucher les trous et impacts, plusieurs écoles s’affrontent. Certains ne jurent que par la pâte à bois de couleur générique, d’autres préfèrent mélanger de la colle PVA à la sciure du ponçage du parquet. D’autres encore préfèrent utiliser de l’epoxy ou du mastic acrylique.
Il faudra impérativement effectuer des tests discrets avant de se lancer dans l’opération. Si vous avez un doute, faites appel à un professionnel, ce dernier vous évitera bien des soucis à ce niveau.
Camoufler des vis ou des clous
Si pour rigidifier vos sols bois vous êtes obligé de visser les lames sur les lambourdes, vous vous retrouverez avec de très nombreux trous laissés par les têtes des vis.
Pas de panique, il suffit d’enfoncer les vis suffisamment et de boucher les trous à la pâte à bois, au mastic, ou mieux au tourillon de l’essence de bois correspondante.
Réparer des portions cassées
Si certaines parties des lames sont cassées, vous allez devoir soit changer la lame tout entière, soit réparer la zone en question.
Là, ne vous aventurez pas dans l’inconnu, faites appel à un menuisier. Ce dernier aura tout le savoir-faire nécessaire à la réparation la plus localisée et donc la plus discrète possible.
Trouver un professionnel
Un menuisier ou un spécialiste de la pose de parquet pourra réaliser vos travaux de rénovation de parquet.
Les réparations seront effectuées avec le plus d’élégance possible et surtout, il n’y aura aucun risque de dommage lié à une mauvaise utilisation de l’outillage.
Un professionnel vous offrira enfin une finition impeccable et surtout, vous évitera d’avoir à vous battre avec de la poussière de bois durant des jours entiers.