Prix d’un assainissement individuel

Le coût d’un système d’assainissement individuel se situe en moyenne autour de 6 050€, avec une fourchette allant de 3 500€ à 12 000€, installation incluse. L’installation d’un système d’assainissement individuel, aussi appelé assainissement non collectif (ANC), est une obligation pour les foyers non raccordés au réseau public d’assainissement.

NB : Ces prix publics TTC, issus de différentes sources spécialisées, tiennent compte des standards actuels (hors système de relevage, 2 à 5 EH, 3000l).

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Il existe plusieurs types d’assainissement individuel, chacun ayant ses spécificités et un impact financier variable. Le choix du système d’assainissement a également des répercussions sur le confort d’utilisation et les coûts d’entretien.

Le prix d’un assainissement individuel de type fosse toutes eaux se situe entre 3 500€ et 8 000€, tout compris.

La fosse toutes eaux est le système traditionnel d’assainissement individuel, aussi appelé ANC (Assainissement Non Collectif). Elle remplace l'ancienne fosse septique, qui ne recevait que les eaux-vannes. La fosse toutes eaux, quant à elle, traite à la fois les eaux-vannes (toilettes) et les eaux grises (lave-linge, douche, évier, etc.).

Ce dispositif comprend :

Ce système, nommé "filière traditionnelle", rejette l’eau dans le sol après traitement. Cependant, même les systèmes les plus performants rejettent parfois des particules polluantes, donc il est important de bien choisir l'emplacement pour éviter de contaminer les nappes phréatiques.

Ce système nécessite peu d'entretien, avec des vidanges à prévoir lorsque la cuve est remplie à moitié. Une ventilation est également nécessaire pour évacuer les gaz générés par le traitement des eaux.

Le coût d’une microstation d’épuration varie entre 6 500€ et 12 000€, fournitures et main-d'œuvre comprises.

La microstation d’épuration est un système moderne et performant, agréé par le SPANC. Contrairement à la fosse toutes eaux, la microstation traite les eaux usées sans utiliser le sol comme filtre. Elle fonctionne grâce à des bactéries et assure une filtration en plusieurs étapes :

Bien que très efficace, la microstation nécessite de l’électricité pour fonctionner et des vidanges régulières lorsque les boues atteignent 30 % du volume de la cuve. Ce système est peu adapté aux résidences secondaires en raison de la nécessité d’un apport constant d’eaux usées pour maintenir les bactéries en vie.

Le filtre compact est un autre système agréé, dont le prix se situe entre 8 000€ et 11 000€.

C’est une option hybride entre la fosse toutes eaux et la microstation d’épuration. Le filtre compact peut être installé sur des résidences secondaires, car il tolère des périodes d’inactivité. L’eau usée passe par une cuve où les boues sont décantées, puis elle est filtrée par un massif filtrant composé de fibres naturelles comme la coco ou la laine de roche.

Ce système a l’avantage d’avoir une empreinte au sol plus petite (environ 10m² contre 60m² pour une fosse toutes eaux) et ne nécessite pas d’électricité, ce qui le rend éligible à l’Eco-PTZ. Le substrat filtrant doit être remplacé tous les 10 à 15 ans, et une vidange est nécessaire lorsque la cuve est à moitié pleine.

Le filtre planté, aussi appelé phytoépuration, coûte entre 7 500€ et 11 000€.

Ce système utilise des plantes aquatiques pour traiter les eaux usées de façon naturelle. Il est de plus en plus populaire et est utilisé même dans des grandes villes comme New York. En France, il est agréé depuis une dizaine d’années, et quatre entreprises sont actuellement reconnues pour ce type d’installation : Aquatiris, BlueSET, EPUR Nature, et Jean Voisin.

Deux types de filtration existent :

Les plantes utilisées (scirpes, laîches, joncs, roseaux, etc.) favorisent la dégradation des boues et la purification de l’eau. Ce système est entièrement écologique, mais nécessite une pompe pour assurer la circulation de l’eau et l’installation de conduites perforées pour favoriser l’écoulement.

Il est possible de choisir entre une filière traditionnelle et une filière agréée, à condition que le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) donne un avis favorable. Si ce dernier impose une filière spécifique pour des raisons techniques, il sera nécessaire de s’y conformer.

NB : Ces prix TTC proviennent de sources spécialisées et tiennent compte des standards actuels (hors système de relevage, 2 à 5 EH, 3 000 litres).

Le coût d’un assainissement individuel en filière traditionnelle se situe entre 3 500€ et 8 000€.

Les filières traditionnelles incluent principalement les fosses toutes eaux, une solution bien connue et maîtrisée par les artisans depuis des décennies. Ces systèmes nécessitent un champ d’épandage pour traiter les eaux usées.

Anciennement, les fosses septiques faisaient partie de cette filière, mais elles sont désormais proscrites. Si le SPANC contrôle votre installation et la juge non conforme, vous devrez mettre à jour votre système, même s'il fonctionne correctement.

Les particuliers optent souvent pour une filière traditionnelle pour les raisons suivantes :

Le coût d’un assainissement individuel en filière agréée varie de 6 500€ à 12 000€.

Les filières agréées regroupent des solutions modernes et alternatives, reconnues pour leur efficacité et leur faible impact environnemental. Ces systèmes sont autorisés ou interdits en fonction de leur capacité à ne pas polluer les sols et les nappes phréatiques, d'où l’importance de l'agrément délivré par le SPANC.

Actuellement, les systèmes présents dans la liste des filières agréées incluent :

Cette liste évolue régulièrement en fonction des nouvelles études et inspections du SPANC. Certains systèmes ou fabricants peuvent être agréés après des modifications techniques.

Les filières agréées, bien que plus coûteuses, offrent des avantages considérables :

L'installation d'un système d'assainissement individuel requiert une expertise particulière et varie en fonction du système choisi. Qu’il s’agisse d’une fosse toutes eaux, d’une microstation d’épuration ou d’un filtre compact, l’intervention d’un professionnel est indispensable pour garantir une installation correcte et conforme aux normes en vigueur.

Le processus d’installation d’un assainissement individuel suit généralement les mêmes étapes de base : creuser des tranchées et des fosses, poser les canalisations, et installer le système choisi. Cependant, chaque système a ses spécificités :

Le prix de l’installation d’un assainissement individuel se situe généralement entre 2 000€ et 4 000€, mais ce coût peut augmenter selon la complexité du projet.

Le coût de l’installation inclut la main-d’œuvre nécessaire, car très peu de particuliers ont les compétences ou le matériel adéquat pour réaliser eux-mêmes ce type de travaux.Les facteurs influençant ce coût incluent :

En fonction de ces éléments, le coût d’installation de votre assainissement individuel peut varier, mais il est toujours recommandé de faire appel à un professionnel qualifié pour assurer la durabilité et la conformité de l'installation.

Il existe plusieurs moyens de réduire le coût de l’installation d’un assainissement individuel grâce aux subventions, prêts et avantages fiscaux disponibles.

Depuis 1964, les 6 agences de l’eau en France offrent des subventions pour faciliter la mise en place d’un assainissement individuel conforme aux normes et respectueux de l’environnement. Cependant, ces aides ne sont pas uniformisées et dépendent de chaque agence régionale. Il est donc essentiel de contacter l’agence dont vous dépendez pour connaître les aides financières auxquelles vous êtes éligible.

Le prix élevé d’un assainissement individuel peut être financé par un prêt à taux zéro, dans le cadre de l’Éco-PTZ (Éco-prêt à taux zéro). Ce prêt sans intérêts est destiné aux propriétaires qui souhaitent installer un système d’assainissement non collectif. Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :

Le montant maximal du prêt est de 10 000€, avec un remboursement possible sur une durée allant jusqu’à 15 ans.

L’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat), bien que concentrée sur la rénovation énergétique, propose dans certaines régions des aides pour l’installation de microstations d’épuration. Ces subventions sont disponibles dans le cadre de la transition écologique.

Pour plus de détails, il est recommandé de contacter l’ANAH ou de se rapprocher de l’ADIL (Agence Départementale d’Information sur le Logement), qui peut fournir des informations sur les aides disponibles pour vos travaux.

Si votre logement a plus de 2 ans, vous pouvez bénéficier d’une TVA réduite à 10% sur les travaux d’assainissement. Cette réduction s’applique non seulement aux fournitures, mais aussi aux frais de main-d’œuvre, ce qui peut représenter une économie substantielle sur le coût total du projet.

Pour vous aider à mieux comprendre les coûts associés à un projet d’assainissement individuel, voici quelques exemples concrets tirés de situations réelles. 

Dans ce cas, le devis concerne le remplacement d’une cuve de fosse septique de 3 000 litres par un modèle plus récent de 4 000 litres. Ce remplacement a été effectué en raison de l'agrandissement du logement et de la mise aux normes exigée.

Le deuxième exemple porte sur l’installation d’une fosse toutes eaux de 3 000 litres, accompagnée d’un lit d’épandage en sable, un système courant pour le traitement des eaux usées.

Ce devis concerne l'installation d’une microstation d’épuration avec boues activées pour une villa de 200 m². Le montant comprend toutes les études nécessaires et l’installation complète du système.

En plus du coût de l'installation d'un système d'assainissement individuel, des frais supplémentaires peuvent être nécessaires pour assurer la faisabilité du projet et la préparation de la zone de travail. Ces coûts varient en fonction de la nature du terrain et des exigences réglementaires.

Tout projet d’assainissement commence par des travaux de terrassement, indispensables pour creuser l’emplacement de la cuve et préparer le terrain. Il est souvent conseillé de finaliser la mise en forme du terrain avant d’installer le système d’assainissement. Le coût du terrassement dépendra des conditions spécifiques du terrain (pente, accessibilité, nature du sol).

L’étude de sol, réalisée par un bureau d’études spécialisé, permet de déterminer les solutions d’assainissement possibles en fonction des caractéristiques du sol. Ce document est essentiel pour obtenir l'approbation du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) et valider la faisabilité du projet. Le coût de cette étude est à prévoir dans le budget global.

Une fois les résultats de l'étude de sol disponibles, le bureau d'études peut vous proposer plusieurs options d'assainissement adaptées à votre terrain. Cette analyse aide à choisir la filière la plus appropriée pour garantir la viabilité de la parcelle et la durabilité de l’installation.

Cette étude regroupe à la fois l’étude de sol et l’étude de filière. Elle est généralement recommandée pour obtenir une vision complète du projet avant de commencer les travaux. Une étude approfondie garantit que l'installation se déroulera sans encombre.

Une fois les travaux achevés, le SPANC procède à un contrôle de conformité, payant, pour s’assurer que le système d’assainissement respecte bien les normes en vigueur. Si des non-conformités sont constatées, des rectifications devront être apportées, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires.

Tout système d’assainissement non collectif (ANC) nécessite un entretien régulier pour fonctionner correctement et éviter les problèmes de pollution. Toutefois, certaines solutions sont plus exigeantes en termes d’entretien, ce qui doit être pris en compte lors de l’estimation du coût global de votre installation.

Vidange: La vidange est une opération indispensable et est exigée par le SPANC. Elle doit être réalisée à des intervalles définis en fonction de la taille de la cuve et du système utilisé. Cela permet d’éviter que les boues ne dépassent la capacité de la cuve, ce qui pourrait entraîner un mauvais fonctionnement de l’installation.

Maintenance et autres interventions: Les autres interventions d’entretien comprennent le nettoyage, la vérification technique et l’entretien des composants, comme les pompes pour les microstations. Ces opérations peuvent être réalisées par vous-même ou confiées à un professionnel qualifié pour garantir un bon fonctionnement à long terme.

L’assainissement non collectif (ANC) est un domaine strictement encadré en raison des risques de pollution durable des sols et des nappes phréatiques en cas d’erreur ou de dysfonctionnement. Plusieurs organismes et réglementations encadrent votre projet pour garantir une installation conforme et respectueuse de l’environnement.

SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif): Le SPANC est l’autorité publique compétente en matière d’assainissement non collectif. Il a le dernier mot concernant la conformité de votre installation. Chaque commune disposant de zones non reliées au tout à l’égout possède un SPANC dans ses services municipaux. Cette branche locale sera votre interlocuteur principal pour toute question liée à l’assainissement individuel.

Article 5 du 6 mai 1996: Cet article constitue le cadre légal de l’assainissement non collectif en France. Il définit les précautions à prendre lors de l’installation et les entretiens à réaliser après la mise en service du système.

DTU 64.1: Le Document Technique Unifié (DTU) 64.1 est le texte de référence pour l’installation des systèmes d’assainissement individuel. Il précise les règles à suivre pour éviter toute pollution, ainsi que les standards techniques à respecter lors des travaux.

LEMA (Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques): En complément de l’article du 6 mai 1996, la LEMA impose des précautions supplémentaires à prendre en compte lors de l’installation d’un système d’assainissement non collectif. Le SPANC, dans ses recommandations et ses rapports de conformité, se base sur ces deux textes pour s’assurer que votre projet est conforme aux normes environnementales.